Le Master Blaster #2, Le Paname

 

Ce dimanche 17 juin, Beat à l’Air est allé faire un tour au Master Blaster #2, petit pop up store qui s’est tenu au café restaurant Le Paname à quelques pas de République. Ainsi de 14h à 19h il était possible de faire un shopping détendu au son d’Erykah Badu en buvant une Pina Colada.
Ce pop up store, c’est une jolie et dégourdie trentenaire nommée Laura Shereena qui en a eu l’idée et elle a accepté avec plaisir de m’en parler, assises toutes les deux derrière le stand de sa marque de bijoux Bandit qui lui ressemble beaucoup d’ailleurs. Tout comme elle ses bijoux sont « boyish », inspirés de motifs 90′s et geek et elle tient à ce que ceux ci restent abordables, leurs prix n’excédant pas 30€.

Ainsi , Laura a dans son entourage des amis créateurs tout comme elle, et décide donc de mettre en place un événement où ils pourraient tous vendre joyeusement leurs produits . Pour cela elle choisit le restaurant d’un autre ami Karim Kachour, propriétaire du très agréable café restaurant Le Paname. Le nom de l’évènement lui vient à vrai dire assez naturellement me dit-elle , celui-ci faisant référence à une chanson qu’elle affectionne : Master Blaster de Stevie Wonder. Laura demande simplement à ses amis créateurs une participation de 20 euros qui serviront à payer les deux DJ présents, car elle veut avant tout que cela reste raccord avec sa personnalité et son idée de l’événement c’est-à-dire, rien de prétentieux, un pop up store bon enfant avec une ambiance humaine.

Et on ne peut pas le nier, la sauce prend : l’ambiance est détendue, les créateurs ont le sourire et se prêtent volontiers à la discussion avec les personnes venues pour l’occasion. 
Il y a de l’agitation autour de Lili Nguyen qui rend folle les filles avec son stand Venice de pimpage d’ongles, et moi, galvanisée par cette ambiance, je décide donc fait un petit report sous forme d’un « tour de tables ».


Le premier stand par lequel j’ai commencé et celui de la toute jeune marque de tous jeunes (mais non moins talentueux) créateurs : You Lazy Apparel. Agés de 20 ans, Johanna et Sovatta ont décidé de se lancer dans les tees, pour l’instant leur production est réduite et les modèles restreints vu la création récente de la marque, mais on salue l’initiative, la qualité graphique et la touche d’humour des t-shirts. De plus leurs produits n’excèdent pas les 15-20€, ce qui est aujourd’hui difficile à trouver comme gamme de prix lorsqu’on cherche un t-shirt un tant soit peu original.

Collée à leur table, c’est celle de la très jolie marque de pochettes 1951 qui se trouve. Sur la table est disposée une flopée de pochettes dont l’éclectisme dans les matières et les couleurs ne laisse pas de marbre. En effet, avec 1951 il y en a pour tous les goûts, on part de la petite pochette porte-monnaie à la maxi-format qui peut servir de fourre-tout. Ce qui ne laisse pas de marbre non plus, c’est le prix : pour une cinquantaine d’euros on peut s’offrir une belle pochette de taille moyenne en cuir de vachette, qui est en plus munie d’une dragonne pour parfaire sa fonction de sac. Le créateur, Pierre Yang Chung, vend les produits de cette entreprise familiale 16 rue Caffarelli dans le 3ème arrondissement.

Juste à côté se trouvent deux garçons attifés de lunettes à la Spike Lee et leur marque Eye X Con, c’est avant tout une histoire de potes. Mofo et Kombo travaillent ensemble dans l’agence de créa BETC, et faire de la créa ils avaient envie d’en faire ensemble, en dehors du taff. Ils ont en effet la même passion pour les comics et le détournement d’image et décident donc de mettre cette passion en œuvre sur des tee-shirts, à notre plus grand plaisir. Les deux acolytes nous offrent alors une ligne de tee shirt très esthétique sans être prétentieuse, le côté rétro est dosé parfaitement et les messages transmis par leurs t shirts vous feront au moins sourire.

Après une courte pause Piña Colada, je me dirige vers le « jewel side » du Master Blaster #2. 
Et là, je rencontre une jeune femme en chemise en jean frangée, ça, ça me plait. Et je crois que ses bijoux aussi me plaisent beaucoup. La jeune femme se prénomme Antonia , sa marque à elle c’est « Billie Sacré coeur » et son hobby c’est les gangsters. Les bijoux qu’elle crée sont tous fait à partir de matières naturelles telles que des pierres brutes ou des cristaux Swarovski. Ses bijoux sont inspirées en majeure partie du milieu gangster américain du 20ème siècle, on y trouve donc des parures en balles de 357 magnum et des bagues en gros maillon doré. Le truc en plus c’est que chacune des pièces qu’elle a crée porte le nom d’un événement du grand banditisme, forçant donc peu à s’y intéresser et à se replonger dans cette tranche passionnante de l’Histoire, et surtout, ces bijoux restent abordables la plupart n’excédant pas 100 euros.

A côté d’elle se trouve une créatrice de bijoux dont la renommée n’est plus à faire, Odélie Chan. Cette jolie demoiselle qui s’est lancée toute seule en 2008 et grande gagnante du Who’s Next nous propose cette fois ci des bijoux très colorés et géometriques pour la plupart d’inspiration ikhat. Les pièces qu’elle propose sont principalement en résine ce qui lui permet une certaine liberté quand aux coloris et aux formes qui lui font envie .Ainsi, ses bijoux offrent une réelle qualité dans l’esthétique et surtout dans le détail qui est tout sauf négligé. La marque Odelie Chan est dispo sur internet est il faut compter de 35 à 95 € pour une pièce, par ailleurs une gamme luxe est en devenir !

Peu après, dans un coin de la salle, super calme, je me retrouve en face d’un imposant monsieur avec une nonchalance significative, lui sa marque c’est celle qui fait du bruit en ce moment , Sweet as Cake. Derrière ce flegme se cache un « détriplement » de la personnalité, quand je lui demande son nom il me répond que sa mère l’appelle Romain , ses potes Lazyro et ses facebook friends Bob Marlich. Il me dit aussi que la mode c’est une partie intégrante de sa personnalité, il a en effet commencé à faire des fringues à l’age de 13 ans et ne s’est jamais arrêté de créer. « J’ai trop d’idées et pas assez de moyens » me dit-il, du coup c’est l’idée des bagues qu’il a retenu, ou plutôt des « plagues ». Les « plagues » ce sont des bagues sous forme de plaques de rue car il en aime le design. Ses créations sont fortes en symbolique à travers les noms de rues qu’elles portent, comme la désormais classique « Rue des Mauvais Garçons ». Des nouveaux coloris et noms de rues sont en devenir et on en a grand hâte.

Une marque mythique est aussi présente ce jour là au Paname, Homecore, le pilier du streetwear en France depuis 1992. Sauf que Homecore a changé et pas qu’un peu. De fil en aiguille, Alexandre Guarneri en a un peu sa claque de la stéréotypisation de l’univers hip hop urbain par les médias, ce mileu étant devenu un véritable marché. Du coup, en 2001 revirement à 180° pour la marque, les lignes deviennent plus épurées et basiques. Les matériaux utilisés sont naturels (laine, coton, soie, cuir). Homecore veut garder une image intemporelle et authentique et ça plait et pas qu’à moi, il parait que Vincent Cassel et Kim Chapiron n’y sont pas insensibles. Ca plait à tel point à vrai dire, qu’Homecore a décidé de se lancer cette année dans une ligne féminine et je vous avoue que quand Sebastien m’a présenté les pièces sur le stand, je les ai tout de suite imaginé dans ma valise de cet été. Parmi elles, des chinos aux détails travaillés comme une petite étiquette à message dans la doublure ou des boutons peints chez le carrossier, dont la gamme de couleur est facilement associable. Cette gamme de « basique » n’est pas la plus donnée (il faut compter de 60 à 450€ pour une pièce) mais offre une qualité de coupe et de matière indéniable qui en fait une valeur sûre. La marque est dispo au 27 rue de la Ferronerie dans le 1er arrondissement ainsi que sur internet, et s’apprête à lancer des « hiking boots » pour la gamme de chaussures en devenir.

INES DALI

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