Un joli monde de scieurs, tourneurs fraiseurs, décorateurs bougeant la tête sur le même rythme. Tout est à faire. Voici l’expérience que proposait le collectif MANIFART samedi dernier (19avril) de midi à minuit au 6B. Il était associé à PEZ CORP pour le lancement du magazine THE MODERN DIRECTORY.
La danse des ouvriers. L’objectif : réaliser une scénographie avec la participation du public tout au long de la journée.
Tout à commencer par une pièce vide de tout parcours, seulement du bois, des palettes, des fauteuils de cinéma (Luc Besson l’oblige), de la ficelle et des serflexs occupé l’espace. La récupération et la réutilisation étaient les maitres mots de cet événement.
Afin de démarrer le parcours, les membres du collectif MANIFART commençaient la besogne. Des trous, des nœuds, des coupes, le bruit des perceuses, des visseuses, des scies se mêlaient au Funktion One du line up qui avait démarré depuis 13h (Jacheo/Tom Lemman)
À partir du gouter, le public commença à se faire plus nombreux et se prendre au jeu : serflex en main, hot dog ou bière dans l’autre, les visiteurs gravitent autour des structures naissantes jusqu’aux installations vidéos du PEZ CORP.
C’est ce qui donna le vrai coup de feu à l’événement au même moment où DJ KÔÔL lança ses machines. La scénographie prenait forme en même temps que la suie collait aux vêtements des spect-acteurs.
Enjamber, se baisser, grimper, s’allonger étaient maintenant les mots les plus courants. Une lumière rouge s’immisçait comme pour nous indiquer qu’il fallait aussi danser sur le set/live bondissant de DJ KÔÔL.
L’ambiance devenait de plus en plus acide au fil des minutes. Les doigts sur les faders, DANS LA NUIT poussa encore un peu plus l’excitation que nous avait déjà allumé le prix plus qu’abordable du bar.
L’heure du diner approchant, les convives se dirigèrent vers la cuisine pour reprendre quelques forces avec une bolinette de taboulé… Mais TOPALOFF nous rappela vite avec ses sonorités Disco/ Funk/Hip Hop. Ça groove un max, les bassins se cassent, les pieds s’entrechoquent… Les matériaux se font de plus en plus rare, on peaufine, on déplace.
Ce qui est le plus chanmé à voir c’est le mélange des générations qui viennent créer, échanger et se divertir.
Roulement de tambour, TCHIKIOTO peut enfin accompagner YANN MIRAGE, nouvellement en place sur le deck DJ qui ne cesse d’évoluer à son tour. Une sorte de haut vent est fabriqué pour protéger le DJ des mauvais démons.
La fin est magnifique après un nouveau chamboulement de l’espace. Toutes les structures sont déplacées à de nouveaux endroits. REGIANNI, accompagné de Lucas à la basse et Solen au saxophone, rassemble tous les constructeurs sur le dancefloor pour un finish plus que remuant.
Fin de l’expérience : 00H23, DESTRUCTION